Depuis 3 ans, les membres de l'Eglise Evangélique de Puteaux-La Défense sont sans domicile fixe. Ils se sont retrouvés à la rue suite à la vente contestée de leurs locaux à la ville. En 2007, comme très faible compensation, le maire leur avait promis un local pour un euro symbolique, jusqu'à ce que la justice tranche le conflit. Faible compensation, puisque la ville aurait pu les laisser dans leurs locaux au lieu de les mettre à la rue !
Or, surprise, lors du conseil municipal de Puteaux du jeudi 30 septembre 2010, Joëlle Ceccaldi-Raynaud nous présente un arrêté portant sur une convention de location d’un local à l’association. La communauté religieuse devra donc payer. Voici la convention : Eglise-evangelique-puteaux.pdf. Et voici la promesse faite par le maire en 2007 : Promesse-ceccaldi.pdf. Une fois encore, Joëlle Ceccaldi-Raynaud nous démontre qu'elle ne tient pas ses promesses.
J'ai fait l'intervention suivante en séance :
L’Eglise Evangélique de Puteaux est installée depuis 1972 au 32 rue Charles Lorilleux sur le haut de la commune. C’est une communauté chrétienne active, paisible, intégrée, joyeuse. En 2007, suite à un conflit portant sur la propriété de ce lieu de culte, le local a été muré par les services de la ville et les membres de la petite communauté se sont retrouvés à la rue.
A l’époque, j’ai dénoncé cette situation : le maire de Puteaux a géré un lieu de culte comme s'il s’agissait d’un hangar. Sans respect.
L’affaire est en justice. Un premier jugement du Tribunal de Nanterre a donné raison aux membres de l’association évangélique. Il y a eu appel. La Cour d’Appel de Versailles rendra son arrêt très prochainement, le 21 octobre. Il n’y a pas de raison que cet arrêt soit différent du jugement de 1ère instance. La vente de l’église sera donc cassée, j’en suis convaincu, parce que les conditions dans lesquelles la municipalité a acheté ce lieu sont troubles. La justice est lente, mais elle finira par passer.
Depuis 3 ans, les membres de cette communauté sont donc à la rue. Suite à des manifestations et à la mobilisation des élus de l’opposition, le maire s'était engagé en 2007 à mettre à leur disposition un local pour un euro symbolique, jusqu’à ce que la justice tranche (lettre ci-contre).
Un espace au palais des congrès a été mis à leur disposition. La communauté a vécu 3 ans dans le provisoire. Mais cet été, tout a été remis en cause : des travaux étant engagés au palais des congrès, le maire a demandé à l’association de partir, sans lui proposer un local de remplacement.
Il a fallu à nouveau menacer de manifester et que le préfet des Hauts-de-Seine intervienne pour que le maire trouve un local au 6 bis allée du marché.
Mais cette solution toujours provisoire est loin de convenir.
Premièrement, le maire ne respecte pas sa promesse : ce local est payant, 90 euros pour 3 heures d’occupation chaque dimanche matin, le temps du culte. Alors qu’en 2007, par écrit, Joëlle Ceccaldi-Raynaud s'était engagée à fournir à la communauté un local pour 1 euro symbolique.
D’autre part, ce local de 145 m2 est vétuste. Je ne suis pas certain que les chauffages électriques équipant cette salle seront suffisants cet hiver.
Ensuite, ce local est trop petit : il ne pourra pas contenir plus de 80 personnes. Et il n’y a qu’une salle, alors que la communauté en a besoin de 2, pour le culte des adultes et celui des enfants.
Enfin, ce local n’est accessible par la communauté que le dimanche matin. Des policiers municipaux viennent ouvrir la porte au début du culte et reviennent la fermer 3 heures plus tard.
Conséquence, l’association, chassée de ses locaux par la ville il y a 3 ans, doit louer au mois à Nanterre un petit bureau pour son secrétariat et assurer l’accueil des croyants la semaine.
Nous demandons au maire de Puteaux de respecter ses engagements, en mettant à la disposition de l’Eglise Evangélique un local provisoire pour 1 euro symbolique, assez grand pour le culte du dimanche, ainsi qu’un bureau accessible à d’autres moments pour le secrétariat de l’association.
Le respect des personnes, quelle que soit leur croyance, c’est cela la laïcité. Le respect de ses engagements, ce devrait être aussi la base de tout politique. Nous appelons le maire de Puteaux au respect.
Christophe Grébert
Conseiller municipal MoDem de Puteaux
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